80 pages
Impression Offset
Offset printing
Reliure Dos carré collé
Paperback binding
21x29,5cm
500 ex.
Prix : 18 €
Ce livre fut publié dans le cadre de l’exposition Parmi eux les magiciens qui s’est tenue du 23 avril au 4 juin 2022, à la galerie Double V au 37, rue Chapon, Paris 3e.
Le texte d’introduction est de Grégoire Pangé, celui de la biographie de Joël Riff.
L’entretien a été réalisé par Sammy Stein et Matthieu Becker, retranscrit par Sophie de Bayser. Toutes les traductions anglaises sont de Jeremy Mercer.
Les corrections et relectures sont d’Éléonore Siboni. Le tout, composé en Self Modern de Lucas Lebihan et Gradual de Alberto Romanos.
Les photographies des œuvres ainsi que les vues d’expositions sont de Grégory Copitet et de Jean-Christophe Lett. Les vues d’atelier p.16 — p.33 sont de Matthieu Becker.
Mis en page par Matthieu Becker et achevé d’imprimer sur les presses de Stipa, à Montreuil en France pour le compte de la galerie Double V et les éditions LeMégot en Mai 2022.
FR — Entretien mené par Sammy Stein et Matthieu Becker en avril 2022
La voiture s’arrête devant un portail métallique noir dans une rue en construction. Le soleil rasant éclaire les bâches de chantier, les tas de gravas et les barrières de cette rue déserte. Il est environ 17 heures lorsque nous arrivons dans un quartier excentré de Fontenay-sous-Bois en banlieue parisienne. Maximilien ouvre le portail et nous invite à traverser la cour, la porte vitrée et à entrer dans son nouvel atelier. Lissana, son assistante, prépare de la glaise colorée dans des bassines. À peine arrivé, il se remet au travail. Il est accroupi en train de tracer au cutter des formes abstraites dans un immense parterre de glaise fraîche étalé au sol et comprimé entre des lattes de bois. Pas de temps à perdre, il ne faut pas que la terre sèche s’il ne veut pas gâcher la plus grosse pièce sur laquelle il travaille. Nous l’observons en silence jusqu’à ce qu’il finisse cette chorégraphie au sol et installe une table sur laquelle nous boirons quelques verres et discuterons pendant plus de deux heures de son travail.
ENG — Interview conducted by Sammy Stein and Matthieu Becker in April 2022
The car stops in front of a black metal gate on an empty street that is in the midst of construction. The light from the low-angled sun casts against construction tarps, piles of rubble, and pedestrian barriers. It’s about 5pm when we arrive at this out-of-the-way section of Fontenay-sous-Bois in the Parisian suburbs. Maximilien opens the gate and invites us to cross the courtyard, go through the glass door, and enter his new atelier. Lissana, his assistant, is already there, preparing colored clay in basins. As soon as he arrives, Maximilien starts working again. He crouches down and uses a utility knife to trace abstract shapes in a vast expanse of fresh clay that is spread across the floor and contained by wooden slats. There is no time to lose: if the clay dries before he finishes, this piece, the largest he is working on, will be spoiled. We observe in silence until he finishes his choreography of gestures on the floor and sets up a table where we will have a few drinks
and discuss his art for more than two hours.